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    Hivers 1992, aux Marquisats, Annecy en Haute-Savoie.

    « Représenter la lumière singulière du pôle, quand l’horizon s’embrase au soleil couchant. »

    Claude-Henry Pollet présente sa première rétrospective du 26 novembre au 19 décembre 1992 à Annecy, en Haute-Savoie. Son goût pour les grandes expositions ne le quittera plus.

    Il vit à ce moment à Hyères, au mont des Oiseaux, dans le Var, région où il s’installe définitivement. Pour l’heure, il occupe la résidence secondaire d’une amie. Il s'agit peut-être de la personne qui l’a poussé à exposer aux Marquisats, la maison de la Jeunesse et de la Culture de la ville savoyarde. Les Marquisats est l’une des plus anciennes MJC de France. C'est également la plus grande, ce qui permet à Claude-Henry de présenter 40 tableaux ainsi que quelques œuvres composées de parties multiples. L'ampleur des lieux le pousse à créer des assemblages de grand format, dont un « Grand triptyque » de 1 mètre sur 2. Il propose également un paysage bourguignon décomposé en neuf aquarelles.

    Le clou de l'exposition est un « Polyptique » de trois mètres sur deux, auquel il joint des tableaux latéraux, le tout déployé en un ensemble attenant de 7 mètres.

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    Organisation des aurores boréales, huile sur isorel, 24*64 cm
  • Beaucoup de ces œuvres sont datées de 1992, ce qui semble indiquer qu’il les a peintes expressément pour cette rétrospective savoyarde. Dans ces tableaux, il continue à imbriquer formes et couleurs dans des compositions de plus en plus découpées, multipliant les damiers colorés.

    Sa peinture toujours rigoureuse s’assouplit cependant. Il relie certains damiers par des filets de peinture qui viennent imprimer leur rythme. Il propose, dans cette veine, un « Triptyque avec Lianes », peint ses premières portes, qu’il baptise « Grands Mâts », inaugurant un long travail sur matériaux de récupération. Il crée un ensemble à dominante jaune et bleu qu’il l’intitule « Coupe verticale d’un théâtre ». Bref, Claude-Henry s’amuse.

    Il qualifie cette période de sa peinture d’« Archéologie », car ses damiers pourraient représenter un plan de fouilles ou le cadastre des parcelles d’un coin de campagne. Il intitule son polyptyque, « Annecy la nuit ». Plusieurs autres tableaux porteront un titre de la même inspiration : tous affichent des couleurs qui relèvent, explique-t-il, de la palette singulière des photographies infrarouges réalisées par satellite. Ce sont des tableaux à la fois sombres, colorés et curieusement très chaleureux, à l’image de la singulière lumière de ce Grand Nord qui le fascine, quand l’horizon s’embrase au soleil couchant.


    Crédits photos

    Hivers 1992 : D.R.

    Triptyque avec lianes, Organisation des aurores boréales, Avant la nuit d'été : Cyrus Pâques​

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    Avant la nuit d'été, huile sur isorel, 34,5*20,5 cm
    Ce petit tableau a été reproduit sur le carton d’invitation de la rétrospective de la Villa Tamaris en 2014.
La Nuit, en langage Pollet, c’est le Nord, Annecy première rétrospective, 1992