Biographie de Claude Henry Pollet
1933
Naissance le 28 novembre à Bruyelle (Hainaut) en Belgique.

Au-delà du grand large, huile sur isorel, 77*77 cm
Crédit : Cyrus Pâques
1940
Il part en exil à Londres en mai, avec sa famille, à l’âge de six ans. Il rentre en Belgique en 1945.
1955
Après des études à l'institut Saint-Luc de Tournai et à l'Institut supérieur Saint-Luc à Bruxelles, il part avec une bourse d'études étudier un an à l'École nationale des arts d'Oslo, en Norvège (Kunsthøgskolen i Oslo, KHiO).

Claude-Henry Pollet en Norvège.
1959
Il rentre à la Fonderie Nationale des bronzes, dont il prend la direction l’année suivante. Il édite les travaux de 415 sculpteurs contemporains selon la technique de la cire fondue. Il met au point une méthode de coloration des bronzes qui attise l’intérêt de César pour qui il coule deux «Pouces bleus» de 60 centimètres. La fonderie est détruite en 1967. Il se tourne vers l’architecture et le mobilier d'intérieur.

Au boulot à la Fonderie Nationale des bronzes
crédit : D.R.
1977
Il s’installe à Mouscron, en Belgique, puis à Lille, en France où il peint et dessine à un rythme soutenu. Il produit le triptyque « Boston » qu’il considère comme un premier aboutissement. À l'instar de Serge Poliakoff dont il revendique l’influence, il propose des assemblages de figures complexes qu’il crayonne longuement avant d’appliquer des couleurs sombres et profondes qui rappellent son goût pour l’esthétique nordique. Il se présente moins comme peintre que comme coloriste.

Boston, élément central du typique, huile sur isorel, 91*110 cm, 1978
Crédit : Cyrus Pâques
1982
Il s’initie à l’aquarelle sur les plages de l’Atlantique, aux environs de Nantes. L’année suivante, il poursuit son travail de paysagiste dans le Charolais en Bourgogne.
1988
Il s’installe dans le Var qu’il ne quittera plus, d'abord à Hyères, puis au Beausset, à Toulon et enfin à La Seyne-sur-Mer où il s’établit définitivement. Il trouve dans le Sud une nouvelle lumière. Sa peinture, toujours très structurée avec des couleurs profondes, devient éclatante, parée de motifs ludiques. Au Beausset, il peint « Capri avant l'orage », un tableau-manifeste par lequel il clame sa volonté de s’engager en faveur d'une peinture volontairement joyeuse. Ses vagabondages picturaux le poussent à explorer toutes formes de damiers et fumerolles.

Capri, huile sur isorel,79*75 cm
Crédit : Cyrus Pâques
1992
Il expose une première synthèse de ses travaux aux Marquisats à Annecy (Haute-Savoie).

Hyères en 7, huile sur isorel, 70*90 cm
Crédit : Cyrus Pâques
1998
Il expose 110 tableaux à la Villa Tamaris à La Seyne-sur-Mer.

Crédit : D.R.
1999
Il expose en été au Musée d’art de Toulon en compagnie d’un autre coloriste, Camille Fourès. L’année suivante, il est invité au Musée de Draguignan. Ces trois grandes expositions lui offrent une belle notoriété dans le Var et lui permettent de se constituer un solide agenda social.

2002
Il va en septembre à Lüdinghausen en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne). Au même moment, la Galerie Lepic le présente à Lausanne (Suisse). Il envisage d’aller accrocher ses tableaux plus au Nord, à Gdansk (Pologne) et Kaliningrad (Russie) où il est invité.

Vernissage exposition de Lüdinghausen, septembre 2002
Crédit : Georges Loppart
2004
Il expose à Lille, alors capitale européenne de la Culture. En février, il revient à La Seyne, épuisé après le vernissage de cette exposition. Il s’allonge et perd connaissance. Il se réveillera trois semaines plus tard à l’hôpital Sainte Musse de Toulon.

Sans titre, huile sur isorel,92*79 cm
Crédit : Cyrus Pâques
2006
Sortie du documentaire « J’ai rencontré Pollet », de Pierre-Olivier Belle, N. 00 Production, 26 min.
2007
Ouverture en juin de la Galerie Jean-Claude Cazaux, à Biarritz avec une première exposition dans l'année.

Crédit : Jean-Claude Cazaux
2008
Publication du catalogue « Recherches-Achèvements 1990-2007 », Éditions Odyssée, 208 pages.

2010
La municipalité veut détruire la Banane, la barre d'immeubles insalubre où il vit. Il s’en inquiète et défend le bâtiment, tout en imaginant des plans de réhabilitation. Il est relogé dans le quartier, dans un bel et grand appartement. Sur les gravats de son ancien immeuble, il trouve des petites pièces de bois qu'il ramène chez lui pour créer une mini-sculpture.
2011
Il simplifie sa peinture, lance sa série de monochromes et son projet des « Stèles mandarines », un ambitieux assemblage de 32 panneaux qui restera cependant inachevé.

Trois stèles mandarines, huile sur isorel, 54*145 cm (chacune)
Crédit : Jean-François Pollet
2012
Inauguration de la sculpture «Le Délaissement des ténèbres», le 19 juin. Il décède six semaines plus tard, le 5 août, à Toulon (Var), en France. Il était âgé de 78 ans.

Place Saint Jean, la sculpture « Le délaissement des ténèbres »
Crédit : Jo Seghi/Secours populaire
2014
Exposition hommage de 75 tableaux à la Villa Tamaris, de février à mai.
